Ou comment rater la journée du cortège de la Ducasse d’Ath
Vendredi 23 aout 2013 :
Cela a commencé par un impondérable professionnel qui m’a empêché de rejoindre Ath, ce vendredi qui précède la Ducasse. Un plaisir que de suivre les tous derniers préparatifs de l’habillage et de voir les Géants faire leurs premiers pas en public en passant d’un hangar à l’autre et ensuite de suivre Tirant l’ancien déambuler dans les rues de la cité des Géants. Ce n’est que partie remise à l’année prochaine, me dis-je, mais non j’aurais dû me méfier…
Samedi 24 aout 2013 :
Il pleut et il peut fort. Il drache. Il pleut comme vache qui pisse…
Devant l’écran de mon PC, je me connecte à Notélé comme l’année dernière où j’avais un passé un joli après-midi plein d’émotions (Merci Killian) sans problème technique. Je vois moult connaissances athoises dans la foule ou aux fenêtres. A l’écoute du premier Grand Gouyasse, j’ai la chair de poule. Les personnalités arrivent à l’église Saint-Julien pour les Vêpres Gouyasse et puis… rien, écran noir, plus de connexion à Notélé, le noir, le vide, le néant, bref un soupçon de désespoir. Après deux heures d’énervement, j’apprends en plus que Killian, le petit Berger a déclamé son texte à la perfection mais qu’il n’a pas réitéré son exploit de l’année passée. Bref, les augures n’étaient pas favorables et j’aurais dû me méfier…
Dimanche 25 aout 2013 :
06h30. Le réveil sonne. Je me lève pour aller au cortège. Après le petit-déjeuner et les ablutions, je regarde sur le web les prévisions météo. Bon pas de grosses perturbations à prévoir comme ce samedi mais quand même un ciel gris. Ce n’est pas cela qui va m’empêcher d’y aller.
Mais j’aurai du me méfier…
08h15. j’ai pris un peu de retard sur mon planning mais il me reste assez de temps pour arriver avant le départ du cortège. Je rassemble mon matériel photographique, je le mets en voiture et fais un tour du véhicule et là je m’aperçois que les pneus avant sont sous gonflés.
08h45. Le temps de refaire la pression et ouste, allez en route. Cela va être juste pour le début du cortège. Tiens, il tombe quelques fines gouttes et le ciel est bien gris mais rien de bien méchant.
Arrivé à hauteur de Villeneuve d’Ascq, deux motocyclistes avec gyrophares me dépassent. Sueurs froides mais non ce n’est pas pour moi mais pour le véhicule de devant, ouf !!! Mais la maréchaussée veille, il faut se méfier…
La pluie se fait de plus en plus présente. Hum, hum, je le sens mal. L’aire de repos de Camphin-en-Pévéle s’approche. Le temps est venu de faire un point météo avant le passage de la frontière. L’IRM (la météo belge) signale une météo nuageuse et faiblement pluvieuse… et il pleut en effet.
On gamberge… Si l’humain photographe de Géants est sensible à la chaleur excessive, il l’est peu à la pluie. Il n’en est pas de même pour le matériel photographique où l’eau et l’électronique ne font pas bon ménage. « La pluie fait des claquettes » mais la pluie fait des gouttelettes aussi, des gouttelettes diantrement attirées par la lentille frontale des objectifs. A l’usage, un seul objectif est « goutelettofuge » dans la panoplie du photographe « mégalophile ». Mais il faut faire des choix dans son « attirail » et l’objectif (un Canon EF 24-70mm f/2.8 L USM) avec son pare-soleil en tulipe est manquant à l’appel car il pèse 1kg.
Alors, on reprend l’autoroute pour atteindre la 1ère sortie et on retourne chez son chez soi en maugréant.
10h00. Je suis chez moi et j’essaye de me connecter à Notélé mais comme la veille… nada
14h00. les premières informations arrivent d’Ath. Le ciel est clément et il n’a pas plu lors du cortège. Ô rage! Ô désespoir! Ô (vi)cieux ennemis ! Mais trop tard et j’aurais dû me méfier…
Pour me consoler, je me dis que mes suppliques à Sainte-Claire (patronne du jour de ma naissance) et à Saint-Médard auront portées leurs fruits.
14h45. Notélé rediffuse le cortège matinal et miracle ça marche !
17h00. Sur Lille, les cieux offrent de jolies nuages qui auraient contribuer à faire de beaux portraits du cortège. Soupirs.
18h09. sur Notélé, la rediffusion du cortège se termine. Gouyasse et Madame se retrouvent au pont du Gadre. « Grand Gouyasse » dansé par Florian Quenehen et Laurent Sauvage. Toujours la chair de poule. Une larme perle au coin de l’œil.
18h20. La rediffusion du cortège est terminée. Un coup d’œil dehors, il fait ciel bleu avec un beau soleil. Re-soupir.
Pourtant l’adage dit que s’il pleut au Doudou (à Mons), il fait beau à l’Ducasse d’Ath et cette année il a plu à la Trinité. J’aurais dû me méfier…
Pourtant tout le monde le sait, le Bon Dieu est athois. J’aurais dû me méfier…
Moralité, on ne se méfie jamais trop !!!!
A l’année prochaine, j’essayerai de mieux me méfier. Re-re-soupirs